Une matinée au marché de la Cancha de Cochabamba

Publié le par plus-belle-la-bolivie.over-blog.com

Cochabamba, plus grand centre commerçant du pays possède de nombreux marchés. Celui de la Cancha est de loin le plus vaste, le plus agité, le plus fou, le plus chaotique, le plus étouffant...mais aussi le plus fascinant pour des petits français comme nous.

Petite immersion donc le temps d’un instant dans ce lieu totalement incroyable.

10h- Nous décidons d’aller voir ce fameux marché dont tout le monde nous parle. Une petite liste de course en main, nous nous donnons pour mission de dégoter : une toile cirée ( Notre jolie nappe brodée bien qu’assortie à la déco de l’appartement,  n’est décidément pas très pratique ! ), une casserole, des chemises pour Andréas ( qui est parti « léger »), du beurre, des avocats, une montre pour Emilie, des fruits pour faire une compote, du vinaigre, du pain, et des feuilles de coca.

C’est parti ! Plan en main, nous tournons/virons…c’est sûr le marché n’est pas loin, juste à coté même mais où? Non, ça n’est pas celui la, ni celui la….ça y est nous devons y être !

Vamos, traversons la rue…sans se faire renverser par un bus ou une voiture…pas de passage piétons, ni de « priorité à celui qui est engagé ». Tant pis, un, deux, trois on court.

Du bruit, beaucoup de bruit, des vendeurs qui crient pour attirer le client, les moteurs des véhicules qui klaxonnent sans cesse en passant au milieu des étales, de la musique, des sirènes qui hurlent…un brouhaha impressionnant règne au marché de la Cancha.

En périphérie du marché couvert, des femmes en costume traditionnel (la chola) vendent, achètent, les fruits, légumes et épices surtout. Bananes, poires, citrons, oranges, pamplemousses, pommes de terre, pêches, tomates, fruits de la passion, et tout un tas de fruits totalement inconnus pour nous. On achète des bananes et quelques fruits.

Rentrons dans la partie couverte du marché…des kilomètres d’allées thématisées défilent sous nos yeux grands ouverts. Les rues grouillent de marchandises. Les stands ne dépassent quelquefois pas 1,5 m². Tout est organisé par thèmes et par secteurs, vendeurs de vêtements d’un côté, shampoings de l’autre, vaisselles, menuiserie, chaussures, matériels informatiques, montres, matériel électroménager, cuisses de poulet frit, pinces à cheveux, tissus….à tient du tissu, on n’avait pas écrit toile cirée sur la liste ? Nous optons pour un magnifique motif qui ira très bien avec celui des canapés du salon! Aller, on peut déjà rayer une chose de la liste, et puis pour le reste…on verra demain, cela fait déjà deux heures qu’on s’amuse à se perdre et toujours pas de casserole en vue…quant au beurre, étant donné les conditions d’hygiène et l’état de nos estomacs nous décidons d’y renoncer pour le moment !

Il s’agit maintenant de réussir à sortir, on serpente au milieu des voitures, des vendeuses de jus d’orange ambulantes, des étales, des enfants qui jouent par terre, des chiens ( énooooooormément de chiens). Les points de rencontre des différents secteurs d’activités donnent lieu à d’étonnantes scènes. C’est ainsi que l’on peut observer dans 3m² une vendeuse de viande, un homme ponçant une porte en bois, un vendeur de tissu, une cabine téléphonique, des bébés qui dorment et des vendeuses de gélatine !

 Les vendeurs tentent de s’occuper comme ils peuvent en attendant les clients. Des vieilles « vendeuses cholitas » dorment appuyés contre des piles de tissu, les « vendeuses adolescentes » jouent avec leur téléphone portable, d’autres mangent assis par terre des assiettes de riz et de viande, les  très nombreuses « vendeuses maman » s’occupent de leurs enfants.

Aller on coupe à travers le marché, on bifurque et….ouf on sort ! On rentre tranquillement chez nous, avec les bras chargés... Tout est globalement beaucoup moins cher qu’en France. Comptez un régime de bananes pour 30 cts d’euros, et un Ibiscus pour 2.5 euros.


Nous tenterons de faire un petit film afin d’illustrer ce texte. Les couleurs rendent en effet le marché extraordinairement vivant. Il ne manque plus que les indéfinissables odeurs diverses et variées pour que vous ayez l’impression d’y être !

 

Adèle, pour ‘ Los Cochabambinos ‘

Publié dans Cochabamba

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