Visites de centres d'hebergement

Publié le par Adèle

Coucou !!!

 

Comment ça va ? Je n’ai rien écrit depuis un petit moment, je viens donc vous donner quelques nouvelles. Je suis restée à Cochabamba depuis mon arrivée, et après avoir retrouvé mes marques, je me suis mise au travail. Tout n’est pas encore très clair avec la mairie mais j’aimerais proposer un projet d’auberge pour des personnes dans des situations de vie précaires. Je ne sais pas encore comment les choses vont s’articuler mais je dois commencer par faire une analyse urbaine assez vaste. Pour tenter de bien comprendre les problématiques locales concernant l’hébergement temporaire, je suis allée visiter 4 différents types de centres la semaine dernière. Tous sont gérés par des ONG.

 

Lundi : Visite de l’auberge « Madre de Dios » avec la sœur Mary.

Cette auberge accueille des enfants, et des adolescentes. Les raisons de leur présence sont diverses mais en général, ils ont été maltraités et/ou abusés sexuellement et/ou abandonnés. Ponctuellement des mamans peuvent aussi être hébergées. Ce centre fait partie de la fondation «  Amanecer » qui possède d’autres types d’auberges à Cochabamba. Une garderie permet de plus aux parents qui travaillent mais qui ont peu de ressources de laisser leurs enfants pour la journée. (Plutôt que de les emmener avec eux sur les marchés par exemple).

 

 

Mardi : Auberge « Sayari Warmi ».

Une douzaine d’adolescentes abusées sexuellement cohabitent dans ce centre. Toutes viennent de la rue, leur séjour ici ne dure jamais plus de 6 mois. Le centre existe depuis seulement 8 mois sous cette forme. Des petits appartements étaient auparavant proposés à des femmes en situation difficile. La durée maximum de séjour était de 2 ans en théorie mais les femmes restaient en général plus longtemps. Le gérant du site m’explique que cette situation n’était pas tenable. L’association a donc décidé de changer la vocation des locaux. Elle continue à aider ces femmes mais sous forme d’aides financières. En effet, elles peuvent choisir une formation (manuelle, universitaire…), que l’association s’engage à financer.

 

Aujourd’hui, les éducateurs tentent de  (re)donner des repères et un cadre aux adolescentes hébergées. Les journées sont pour cela rythmées par une série d’ateliers. J’ai pu participer à l’un deux, l’éducatrice m’a proposé de venir y faire du volontariat quelques après-midi. Cette expérience me plait beaucoup, je pense y aller cette semaine.

 

 

Mercredi : j’étais malade…et oui ça n’était pas encore arrivé depuis le début…bizarre !

 

 

Jeudi matin : Auberge « Sayaricuy » ( fondation Amanecer)

Ce centre est spécialisé dans la prise en charge des garçons ex- travailleurs de la rue. Ils ne viennent pas toujours directement de la rue, mais d’autres centres. La fondation leur permet de changer de centre en fonction de leur évolution et de leurs envies…l’ambiance des locaux est un peu carcérale contrairement aux autres auberges.

Beaucoup d’enfants travaillent en Bolivie. Certains cirent les chaussures ou aident sur les marchés en journée, d’autres vendent des cigarettes la nuit dans les bars…

 

 

Jeudi après-midi : Auberge «  Padre Kolping »

Ce centre est beaucoup plus libre que les trois premiers. Il permet à des femmes victimes de violences conjugales de venir vivre pour plusieurs mois. Un suivi médical ainsi qu’une aide juridique leur est proposée. Actuellement 7 femmes vivent avec leurs enfants, et 6 travaillent a l’extérieur. Une thérapie occupationnelle leur est proposé tous les dimanches, l’objectif étant de les aider petit à petit à se (ré) insérer socialement. Les objets crées lors des ateliers sont ensuite vendus sur les foires et les marchés. Les femmes y tiennent en effet régulièrement un stand de prévention contre les violences conjugales et la maltraitance des enfants.

 

 

Voila un peu pour le résumé des visites de la semaine. Je pense continuer à visiter quelques auberges mais j’ai déjà un bon aperçu. La semaine prochaine va être consacrée à l’analyse urbaine du morceau de ville que m’a donné à étudier Karim….vaste programme !

 

Sinon, côté vie quotidienne tout va très bien, la cohabitation avec Gabi et Emilie est agréable. (Pour ceux qui aurait loupé un épisode : Emilie est une française de 31 ans qui vit en Californie. Elle a décidé de passer un mois de vacances en Bolivie. Je l’avais rencontré sur le vol Lima- La Paz et lui avait laissé mon numéro. Elle m’a appelé, et cela fait deux semaines qu’elle vit avec nous). Quand je ne visite pas des auberges et que je ne suis pas à la mairie nous profitons toutes les trois de la vie cochabambine, au programme : Yoga, cycles de documentaires Bolivien, preparation de jus d’ananas, mangue, banane, noix de coco, shopping dans l’allée artisanale, discussions à n’en plus finir, soirée crêpes avec nos amis Boliviens …et la semaine prochaine on devrait participer a une danse traditionnelle dans une ville voisine (Tiquipaya). J’ai plusieurs amis qui jouent de la flûte de pan dans un groupe…le tout maintenant c’est de trouver un costume !

 

 

Voila voila pour les nouvelles, j’espère que tout va bien pour vous en France. Je joins des photos dans un album sur la droite comme d’hab.

A bientôt

Grosse bise

 

Adèle

Publié dans Adèle:Bolivie acte 2

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M
<br /> bravo Adèle ! j'aurais fait comme toi dans la même situation !au même age.... réduire ou tenter de réduire la misère ,c'est magnifique et enivrant mais aussi cela peur devenir stressant... il faut<br /> savoir ne pas aller au delà de ses limites !je sais que tu ferras trés bien et je suis la situation. encore bravo et gros bisous<br /> <br /> <br />
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